Vive le vide-grenier ! Voilà l’expression qui est venue à l’esprit des petites fourmis orange après cette magnifique journée du 9 avril. Ce vide-grenier 2017 a eu lieu sous le signe de la convivialité, de l’amabilité, de l’entraide et de la bonne humeur.
Les jeunes sous la houlette du BUPP ont fait leur apparition à 7h30 précise. Malgré ce lever matinal, ils ont mis la main à la pâte et ont installé toutes les tables sous le préau couvert. Ils y ont gagné un peu cette année, il n’y en a eu que 19 au lieu des 24 les précédentes années. Ils ont aussi installé les tables de la buvette, Et là, aïe, aïe, aïe ils ont dû faire travailler leurs « biscoteaux », car ces tables sont stockées à l’étage inférieur de l’école. De plus, ce sont des antiquités et sont donc très lourdes. Nous pourrions essayer de les vendre l’année prochaine, qui sait, elles datent peut-être d’avant-guerre ! Et youpie l’AHC deviendrait riche, les fourmis n’auraient plus besoin de travailler sur d’autres manifestations pour récupérer quelques deniers afin d’offrir aux habitants du quartier de belles fêtes.
Redescendons de ce beau nuage et voyons ce qui se passe là présentement.
Il est 8h30 et la file d’exposants s’allonge pour récupérer le ticket magique qui leur permettra de prendre leur table réservée. Mais cet endroit si convoité n’ouvre qu’à 9h. Certains en profitent pour venir acheter un croissant et un café à la buvette qui, elle, est ouverte. D’autres râlent, car la file d’attente s’accroit et que les fourmis jouent aux fainéantes. C’est ce que ces gens pensent. Mais bien sûr que non, elles font simplement de la méditation afin de n’écouter que les personnes ayant des remarques constructives. Grâce à cet état, elles arrivent à expliquer que Cressy se trouve dans un quartier résidentiel et que les habitants ont droit au calme un dimanche matin, 9h étant suffisamment tôt. De plus, les jeunes ayant fini plus tôt que prévu leur labeur, sont allés reprendre des forces au tea-room et reviennent à 9h vu que c’est cette heure qui a été choisie pour l’ouverture. C’est eux qui vont donner les tables et bancs aux exposants.
Finalement cette grande file s’est très vite résorbée, car à 9h30 toutes les tables ont trouvé preneur. Dans la queue, deux dames ont dit à une des fourmis que c’était à son tour et elles insistaient vraiment jusqu’à ce que l’une d’elle disent : « c’est drôle votre tee-shirt et votre casquette sont de la même couleur que le bon de retrait de la table ». Eh oui, les fourmis ont donné la voix à une seule couleur et donc déclinent tout en orange.
Et là comme la fourmi l’a dit aux « impatients », le quartier se réveille sous le bruit des chariots remplis d’objets qui crissent sur l’asphalte du préau.
C’est beau de voir un stand se monter, se mettre en valeur. Chaque exposant met des priorités différentes dans la présentation de son stand. Il y en a qui mettent une jolie nappe sur leur table, certains qui posent moins d’objets pour que ceux présents soient plus admirés et d’autres qui misent plutôt sur la parole pour attirer l’acheteur. A chacun sa technique.
A 10h, les acheteurs arrivent et tournicotent dans les stands. Ils repartent avec des sacs remplis d’habits, de livres, de jeux, de vaisselle et de beaucoup d’autres affaires.
Une des fourmis férues de « vieilleries » comme diraient ses filles, a déniché un bel objet. Elle sillonne les brocantes en vacances de long en large pour trouver un chouette objet à rajouter dans sa collection, et là elle en découvre un à côté de chez elle. Incroyable, en voilà une heureuse comme un pape !
Les autres fourmis ont d’autres objectifs.
Il y a les policières qui sillonnent le préau afin de vérifier que des exposants ne se soient pas trop étendus autour de leur table, que des exposants n’aient pas rajouté une table personnelle sans payer l’espace en conséquence et que des vendeurs « sauvages » ne se soient pas installés. Vers la mi-journée une personne a installé un tapis par terre avec pleins d’affaires dessus. Il a dit qu’il a fait de cette manière, car personne ne lui avait donné une table. Les fourmis policières rentrées en action ont dû prendre patience, car il a finalement débarrassé ses affaires, mais à la vitesse escargot. Elles ont aussi dû discuter avec un exposant qui avait acheté un objet sur un autre stand en marchandant une grosse baisse de prix et qui le revendait sur son étal. A l’aide du règlement, elles ont pu l’obliger à enlever cette marchandise. Elles pensaient être tranquilles pour la journée jusqu’à ce que des jeunes lancent des bombes à eau depuis le toit d’un immeuble sur les personnes qui se tenaient près de la buvette. Elles ont piqué un sprint pour les attraper et discuter avec eux.
Il y a aussi la fourmi en charge de vérifier que les parkings s’autogèrent. Elle a enfourché son vélo plusieurs fois dans la journée pour aller au parking des Evaux ainsi qu’à celui de la place du terminus du bus. Elle a pu constater que celui des Evaux a accueilli des voitures toute la journée. Mais était-ce que pour le vide-grenier ? Cela elle ne le saura pas, mais au contraire des années sans ce parking, le quartier a été moins envahi par le parcage sauvage. Les gens s’étant garé sur la place ont été très fair-play et logique, personne n’a coincé personne.
En premier lieu, la police municipale aurait voulu qu’une personne filtre le parking des Evaux, mais ceci était juste impensable au niveau des personnes disponibles. De plus quelle légitimité aurait pu donner la fourmi pour empêcher une personne de s’y garer ? Ouf, après « parlementation » la police a reculé devant leur demande.
Il y a la fourmi qui s’est fait poser un lapin. Elle avait rendez-vous avec le gardien des Evaux pour l’ouverture du parking. Au lieu de cela, elle s’est retrouvée à poireauter durant 20 minutes devant la barrière qui était déjà ouverte. Après un appel au gardien, ceci s’est révélé être un malentendu entre lui et la police. Tout est bien qui finit bien ! Enfin c’est ce que les fourmis pensaient. A 19h30, la fourmi cycliste a pédalé jusqu’au parking afin de vérifier que celui-ci soit vide de voitures, car le gardien descendait la barrière à 20h. Elle découvre avec horreur que 5 voitures étaient encore tranquillement en train de prendre du bon temps dans le « pré » ! Malgré un panneau à l’entrée qui indiquait que le parking ferme à 18h. Deux couples arrivant à ce moment, la fourmi les interpelle. Ils avaient oublié d’ouvrir leurs yeux et de lire l’heure de fermeture. Pour eux qui avaient un pique-nique aux Evaux c’était l’aubaine du siècle de trouver aussi rapidement où poser leur carrosse. Avec ces deux voitures parties il en reste encore trois. Le gardien appelé avec le portable n’est pas stressé, car il avait prévu de descendre la barrière à 21h. Et il a dit que « d’ici là tout le monde aura regagné ses pénates ». Ce dernier petit souci a été réglé vite fait !
Il y a les fourmis qui s’occupent de la buvette. Et là une des fourmis a eu un gros coup de chaud la veille du vide-grenier, elle avait tout simplement oublié de passer la commande pour les saucisses des hot-dogs. Heureusement que le grand magasin d’alimentation se trouvant aux Vernets a toujours des stocks en suffisance. Mais ces saucisses étant un peu plus petites que les habituelles prises chez le boucher de Bernex, les marques pour couper le pain ont donc dû être modifiées pour adapter la taille du pain à celle des saucisses. C’est qu’elles ont tout réglé au millimètre ces fourmis !
Lors de la préparation la veille, une des fourmis s’est rendu compte que les pompes utilisées dans les pots pour le ketchup, la moutarde et la mayonnaise avaient rendu l’âme. Elle a couru en acheter d’autres, mais ce n’était pas le même modèle. Sa nuit a donc été perturbée par des cauchemars aux couleurs rouges, brunes et blanches enfermées dans un tube en plastique.
C’est cela la vie des fourmis, s’adapter au gré des situations impromptues et des changements de dernière minute avec toujours le sourire et l’envie de bien faire malgré qu’elles se retrouvent en nombre restreint pour tout organiser.
Il y a la fourmi qui s’occupe de la caisse qui par moment a eu des sudations en se demandant si elle allait avoir assez de monnaie. Oui cela a bien fonctionné. Cette année, énormément de gens en avaient et ne venaient pas avec des gros billets. Malheureusement, elle a dû refuser de faire de la monnaie aux exposants qui n’en avaient pas prévu.
Toute la journée crêpes et hot-dogs ont cuit à la buvette grâce aux bénévoles ayant répondu à l’appel au secours. Cette année la jeunesse a été largement représentée. C’est chouette de voir qu’elle est aussi investie dans le bénévolat.
Les gâteaux fabriqués par les fourmis et quelques bénévoles ont été avalés tout rond tellement ils étaient bons. Dorénavant, les fourmis n’auront plus besoin d’en acheter, les faits maison ont le vent en poupe !
La journée n’est pas finie, les exposants et les fourmis ont à ranger toutes leurs affaires. La camionnette de l’association Carrefour-Rue arrive et les gens viennent apporter leurs invendus. Des affaires utiles sont déposées, mais aussi du chenil ce que cette association refuse. Les personnes ne désirant pas ramener certaines affaires les déposent donc à côté de la déchetterie de l’école. Lorsqu’elles sont interpellées par les fourmis, elles répondent tout simplement qu’elles ne savent pas comment les ramener chez elles. Mais comment ce matériel s’est-il déplacé jusqu’à Cressy ? Les fourmis vont avoir à éclaircir un grand mystère. Elles vont pour ce faire se transformer en inspecteur Colombo et donneront la réponse l’année prochaine.
Les tables et les bancs réintègrent leur emplacement sur les chariots. Les jeunes sont à nouveau présents pour aider les exposants. Youpie les fourmis ne seront pas cassées en deux le lendemain.
19h tout est bâché, les fourmis peuvent rentrer. Elles sont heureuses, car cette journée a été riche en rencontres et a permis au quartier de s’animer un peu plus qu’habituellement.
Cette manifestation a vraiment sa raison d’être dans notre beau quartier.
Vivement le 29 avril 2018. Les fourmis concocteront cette manifestation avec leur bonne humeur légendaire. Gardez donc vos affaires qui ne vous sont plus utiles dans un coin.