En ce 15 décembre 2013, le brouillard a envahi tout le quartier de Cressy. Un brouillard si dense que l’on ne voyait pas à deux mètres. Heureusement les lumières de l’école et des deux sapins ont illuminé les lieux. On aurait presque pu voir sortir les trolls, gnomes et elfes de sous les troncs des arbres ou émerger d’on ne sait trop où.
Et bien non ! Le quartier s’est agité sous les efforts des lutins de l’AHC qui préparaient la Fête du Sapin : mettre les tables et bancs, installer les nappes, brancher les fours à raclette, arranger les fromages-oignons-cornichons-pomme de terre, disposer la vaisselle, décorer les lieux avec de belles affiches, installer les bancs pour écouter les contes, apporter le vin chaud-thé de Noël-sirop chaud…
Les fours étaient chauds quand les gens ont commencé à arriver et les raclettes ont rapidement crissé de joie dans les poêlons. Pendant ce temps, les enfants sont allés s’asseoir pour écouter l’histoire de Mira le phoque et de celle qui explique pourquoi les adultes ne reçoivent pas de paquets du Père Noël.
Nous allons prendre un moment pour vous l’expliquer, car c’est important que tout un chacun soit au courant. Un jour le Père Noël rencontra un âne qui lui proposa de distribuer les paquets à sa place. Le Père Noël accepta avec grand plaisir, car il était épuisé. Mais comme vous le savez un âne ne sait pas lire. Il distribua donc au hasard les différents paquets qu’il y avait dans la hotte.
Et là, ce fut la consternation ! Une vielle dame reçut une lolette, un enfant de 5 ans un livre sans image…
Les pleurs et les grincements de dents envahirent la Terre cette année là. Donc depuis, le Père Noël décida que lui distribuerait les cadeaux des enfants et les adultes eux s’occuperaient de leurs cadeaux.
Et d’ailleurs, ce dernier, malgré sa fatigue, a décidé de venir à la rencontre des petits de Cressy qui ont ouvert leurs yeux de surprise à sa vue.
C’était trop mignon de les voir si admiratifs. Les plus grands, eux, ont essayé de lui tirer la barbe. Ah, les coquins !
Le préau bruissait de mille sons : les échanges de paroles, l’entrechoquement des verres, la mastication des mandibules, la fonte du fromage, les rires des gens, les jeux des enfants et la résonnance de la musique.
Le quartier a donc eu un moment d’éclaircie durant cette journée si opaque.