Quel magnifique vide-grenier !
Avec ses 157 tables, le quartier de Cressy a été envahi par les exposants et les acheteurs le dimanche 21 avril 2013. Le temps a été nuageux, le soleil n’a pas daigné darder ses rayons lumineux. Mais, heureusement, le vent violent de la veille a disparu et la pluie n’est pas apparue non plus.
Les exposants ont commencé à affluer vers le préau dès 7h30 même si la mise à disposition des tables commençait à 9h. Au final, ce n’était pas plus mal cela a empêché de trop gros bouchons sur la rue Edouard-Vallet. La valse des voitures a été plus étalée sur le temps.
Les fourmis orange, elles, sont arrivées à 8h tapantes en même temps que les jeunes du quartier qu’elles ont engagé pour nous aider à l’installation des tables sous le préau couvert. Ces manipulations se sont avérées être dangereuses pour une des jeunes ! Les fourmis avaient déjà subi dans le passé quelques hématomes et blessures. Là, en voulant prendre une table sur le pont des chariots, pas seulement un banc mais deux ont échappé de leurs rangées et se sont écrasées sur ses petits « petons ». Gros saignement, gros hématome et grosses douleurs ont mis la fourmi-infirmière à l’œuvre : désinfection, glace et transport à la permanence. Heureusement, les os des orteils ont tenu bon !
Avec cet incident, la désorganisation a déjà commencé dans les rangs des fourmis !
La fourmi-infirmière avait comme mission de mettre des ficelles aux pieds des tables et bancs de Confignon. La quantité du matériel demandée n’a pas pu être livrée par une seule commune. Alors pour faciliter la tâche des fourmis-rangeuses afin qu’il n’y ait pas d’erreurs de «dispatchage», cette méthode est sortie du cerveau de la fourmi-inventeuse. Mais elle s’est avérée assez rapidement inutile, car il y avait déjà des tables intruses dans les ponts livrés.
A 9h pile, les exposants se sont mis à la queue-leu-leu et les fourmis leur ont donné le sésame pour la table réservée au préalable. Grâce au travail de fourmi fait en amont par la fourmi en charge des réservations, la queue a été « liquidée-poutzée » en une demi-heure.
Il n’est resté qu’une exposante qui pensait avoir réservé, mais qui n’avait pas fait les démarches correctement. Pour finir, elle a quand même pu avoir une table. Ouf, les fourmis n’ont pas fait de malheureux et surtout il n’y a pas eu de « couacs » !
Pendant ce temps, la buvette a commencé à se remplir de bonnes choses : croissants, gâteaux, sandwichs, pop-corn, brochettes de bonbons, gaufres, pommes, taboulé, pizzas, hot-dogs et boissons. Ces dernières sont arrivées avec du retard. La fourmi qui s’est occupée de réserver la camionnette réfrigérée a eu un sacré coup de stress !
La fourmi-surveillante a travaillé dur. Elle a dû parlementer, expliquer voir même exiger. Elle en a eu la gorge toute éraillée, mais a été d’une patience d’ange. Faire déplacer une table à un exposant qui n’en avait pas du tout envie a été une vraie gageure, faire diminuer la surface d’étalage des affaires au sol a été un sacré challenge, faire enlever les bonbons dans un stand a été une vraie difficulté, faire payer une table personnelle que les exposants ont rajouté a été une réelle galère, refuser à des gens non inscrits de venir s’installer a été très compliqué. Mais, heureusement, la fourmi-surveillante avait le règlement derrière elle.
Ce règlement qui se peaufine année après année et qui suscite à chaque fois beaucoup de discussion au sein du comité organisateur.
Mais malgré l’esprit anticipateur des fourmis, elles se sont trouvées confrontées à plus malin qu’elles. Une exposante achetait des affaires à un stand et les revendait plus chers sous les yeux ébahis des enfants qui reconnaissaient leurs affaires qu’ils avaient vendues un peu plus tôt.
Pour finir, après un balai de voitures déchargeant les affaires, les exposants ont été fin prêts pour accueillir les visiteurs, qui se bousculaient déjà devant les stands.
Mais qu’est-ce qui peut bien attirer tous ces gens ? Il y a eu tant de choses différentes à acheter qui ont contenté les enfants à la recherche de jeux, les parents ayant besoin d’habits pour leurs bouts de chou, les chineurs à la recherche de l’objet rare qu’ils n’ont pas encore dans leur collection, les futurs parents voulant dénicher l’objet qu’ils n’ont pas encore acheté ou auquel ils n’avaient pas encore pensé, les grands-parents voulant contenter leurs petits-enfants et les lecteurs à la recherche du livre qu’ils n’ont pas encore lu.
Les négociations et marchandages ont commencé à 10h pour finir à 16h. Et cela n’a pas arrêté de la journée. Par moment, le passage entre les tables était serré au vu du nombre de gens circulant sur le périmètre du préau de l’école.
Le balai de voitures pour trouver des places de parking dans le quartier a été intense toute la journée. Le parking prévu aux Evaux n’a pas pu être ouvert au vu de la pluie qui avait inondé les sols les jours précédents.
Cet élément a contribué à la 2ème désorganisation du planning des fourmis.
Elles se sont rendues compte que malgré la délimitation claire entre le parking et le passage des bus mis en place par les agents de la Police Municipale, des visiteurs ont trouvé la boucle du terminus du bus très attirante comme parking. Elles ont donc dû rester sur place et empêcher les gens de s’y garer. Malheureusement, il a fallu que la fourmi s’absente quelques minutes pour qu’une voiture vienne se garer sur le chemin Carabot, mais d’une telle manière que le bus ne pouvait plus s’engager sur la place. Une heure plus tard, après avoir fait détourner les bus au rond point de la route de Loëx, la circulation a été rétablie.
Mais pour qui va être la facture ? Arggh, pour les fourmis ! Et elle s’avère être très salée ! Eh oui, l’organisateur est responsable même si les gens font des « bêtises ». La voiture appartenait à une charmante vieille dame qui n’a pas du tout imaginé que sa voiture pourrait être une gêne.
Les exposants ont eu faim et soif très rapidement, les fourmis se sont donc activées vivement à chauffer les pizzas, préparer les hot-dogs, cuire les gaufres, faire sauter les pop-corn, remplir le frigo de boissons, faire couler le café et encore tant de choses. Heureusement, 6 membres de l’AIC sont venus prêter mains fortes aux fourmis. Vive l’entraide entre associations, c’est une sacrée chance de pouvoir le faire.
D’ailleurs, ils ont besoin d’aide pour la Fête des Promotions le 27 juin et pour la Fête Nationale le 1 août.
Les yeux des enfants ont brillé de plaisir de pouvoir acheter des nouveaux objets avec les sous qu’ils avaient récupérés de leur vente.
Le temps passe tellement vite quand on est occupé, que 16h sonne sans que les gens se soient ennuyés.
Les tables se croisent et se recroisent quand les exposants se trompent de ponts de rangements, les fourmis veillent au grain !
Elles ont mis les bouchées doubles afin de faire un travail parfait. Mais comment rendre des ponts correctement rangés si au départ il y avait déjà quelques mélanges ? Les fourmis se sont escrimées à mettre les tables et bancs Confignon sur le pont de la même commune et les tables et bancs Bernex chez Bernex. Et bien sûr il y a eu un banc de trop chez Confignon et une table de trop chez Bernex ainsi qu’un manque de 3 bancs.
Les fourmis ne sont pas couturières. Elles n’ont malheureusement pas la capacité de raccommoder les choses défaites.
Le quartier a connu une journée de folie. Ceux qui trouvent que c’est un endroit mort ne peuvent que réaliser que c’est faux !
En tout cas les fourmis veillent au grain et continueront à l’animer malgré les difficultés qui surgissent sur leurs chemins.