Le 25 septembre, les fourmis orange ont trimé depuis 7h30 pour mettre en place la Fête Cressy. Elles étaient encore toute endormies. Certaines étaient déjà en habit d’été, car le temps annoncé était au beau et chaud et d’autres étaient habillées comme en hiver. Elles devaient encore s’imaginer au chaud sous leur couette.
Elles ont tout d’abord monté et placé les tentes, puis installé les tables et bancs pour les personnes venant à la fête ainsi que pour les divers stands et activités. Bon d’accord, ce n’est pas elles qui ont fait ce travail! Les petites fourmis qui sont aide-comptable, biologiste, infirmière, ergothérapeute, banquière, secrétaire de direction, archéologue et mère au foyer n’auraient jamais pensé qu’elles deviendraient de vraies petites cheffes d’entreprise. Elles ont engagé des jeunes pour exécuter ces travaux de force, et ainsi pouvoir se consacrer à une infinité d’autres tâches telles que mettre en place le stand de la tombola, de manière à mettre tous les lots en valeur afin de donner envie aux gens de venir tirer les billets gagnants; installer toute la buvette et là c’est toujours un casse-tête, car faut-il mettre les crêpières à droite ou à gauche, les hot-dogs à côté ou tout ailleurs… mais comme elles sont très futées, ces petites bêtes, elles ont fait un plan et s’y tiennent dorénavant et n’ont donc plus à se creuser la tête et posent les affaires exactement au millimètre près de ce qui est prévu sur leur fameux plan; accueillir les forains, le stand asiatique et les associations qui s’occupent du bricolage et de la pâtisserie et là il faut pouvoir se multiplier, car ils ont tendance à arriver tous plus ou moins en même temps; installer tous les panneaux d’affichage avec les différentes affiches de prix, les sponsors, les informations sur l’AHC tout ceci avec un regard artistique; suspendre les panneaux caisse-hot-dog-crêpe-débarrasser les tables…; fixer les panneaux WC avec un regard critique, car les gens doivent pouvoir atteindre ce lieu sans faire 3 fois le tour du quartier; partir chercher le pain pour les hot-dogs; aller chercher tout ce qui est dans le frigo de l’école sans tomber; gonfler les ballons et là surprise la bonbonne ne contenait du gaz que pour 100 ballons alors qu’elle aurait dû en contenir pour 200; préparer la table de l’apéritif avec des fleurs et des bonnes choses à boire et à manger; installer les retricycles et pour finir monter toute l’électricité et là c’est vraiment vraiment compliqué, car le risque est que les plombs sautent. Les machines à hot-dogs, pop-corn, à café, les crêpières, les frigos, le congélateur, le camion réfrigéré, les chauffe-plats du stand de repas asiatique, les différents carrousels, la sono, le château gonflable demandent en effet une répartition des branchements très étudié. Cette activité a toujours été tenue par une des fourmis, qui a décidé de vaquer à d’autres occupations que celles des fourmis. Mais heureusement, elle a pris en pitié la fourmi qui l’a remplacé et était présente pour donner ses bons conseils, ouf!
Il est 10h30 et tout est installé. Waouh, elles sont d’une efficacité ces fourmis, il faut quand même le dire de temps à autre!
Elles profitent de ce temps pour boire un bon café et manger un croissant, car qui sait à quelle heure elles auront le temps de s’alimenter! Puis elles prennent de l’avance avec les crêpes et en font déjà précuire, Elles veulent à tout prix éviter aux gens l’attente qui peut être très longue quand le ventre crie famine.
A 11h30, les familles commencent à arriver et les enfants vont chercher un ballon. Vite, vite ils doivent écrire leur nom sur la carte accrochée, il est bientôt midi. Le coût d’envoi a sonné, les personnes présentes lèvent la tête et admirent les couleurs se mélanger dans le ciel avec la question: jusqu’où vont-ils voguer ces ballons? Les fourmis le sauront d’ici quelques temps lorsqu’elles recevront en retour les cartes trouvées par les promeneurs.
Le quartier sent bon la nourriture asiatique et cela attire du monde. Les jeunes, eux, ont plutôt tendance à venir profiter d’un bon hot-dog. Cette année, les fourmis ont fait plus léger dans la préparation. Elles ont décidé de ne pas faire de sandwichs, ni de salade coleslaw, ni de salade de fruits. Ce n’est pas qu’elles se prennent du bon temps, mais elles apprennent à se ménager. Elles se prennent pour des fourmis, mais n’en sont pas moins réelles; même si elles n’ont donc pas 6 pattes chacune et ne sont plus que 8 au comité. Seriez-vous intéressés à les rejoindre ?
Mais les crêpes c’est leur truc, alors elles continuent de préparer la pâte (pas moins de 20 litres!) selon une recette savamment étudiée et testée depuis quelques années ainsi que des brochettes de bonbons, car la gourmandise les emporte et elles profitent de manger quelques bonbons pendant la préparation.
Par contre, elles ont délégué le stand pâtisseries à Dox Jamm, une association oeuvrant pour la paix.
Les adultes se sont installés autour des tables et ont discuté avec leurs voisins. Les enfants, eux, en ont profité pour se ruer sur les attractions.
Cette année, les fourmis ont mis un point d’honneur à proposer un manège pour les tout-petits: le petit train. Cela leur a permis de voyager à travers le monde qu’ils avaient envie d’imaginer.
Ils ont aussi pu profiter plus longuement du château gonflable. Malgré la chaleur, ils ont sauté aussi haut et loin qu’ils le pouvaient.
Les plus grands ont pu tenter de battre le record du rodéo: rester plus d’une minute sur la selle donc se battre contre la force centrifuge ou centripète. Y a-t-il un physicien dans les lecteurs qui puisse expliquer ce concept aux fourmis pas très douées dans ce domaine?
Les trampolines ont fonctionné sans arrêt toute l’après-midi. Un enfant a tenté de faire un triple salto. Reviendra-t-il pour le tenter à nouveau l’année prochaine?
Le mur de grimpe pointe son sommet bien loin du sol. Mais les enfants n’ont pas peur et se lancent à l’assaut. Les adultes prodiguent leurs conseils: «va à droite», «attrape la prise du haut», «pose ton pied au-dessus de ton genou»… Mais ce n’est pas eux qui sont sur le mur, alors un des enfants est descendu et a dit à son père: «mais tu vas me laisser faire tout seul!».
Le tournoi de football a fait un véritable carton cette année avec 60 jeunes. L’animateur du BUPP a été un vrai champion en gérant cette activité.
Il y a aussi eu de quoi faire pour ceux qui sont moins «bougillons». Ils ont pu tranquillement s’installer dans la calèche et admirer le paysage cressinois, ce sont les deux poneys qui s’échinaient à les faire avancer. Les enfants ont aussi eu la possibilité de se faire beaux en passant par la table maquillage. jouer à des jeux proposés par le triporteur du BUPP, faire un bricolage au stand des aides familiales de jour, gagner le panier garni en estimant son poids. La gagnante a été une grand-mère dont les petits-enfants habitent le quartier. Ils ont pu jouer à la tombola avec une grande variété de lots à gagner. Et finalement, ils ont pu admirer la dextérité du clown qui leur façonnait un animal à partir d’un ballon.
Et sur la scène que s’est-il passé?
Les petits ont pu suivre un cours d’éveil musical. Comment allier sons et mouvements, c’était chouette de voir les petits découvrir ce principe.
La musique plus rythmée et le mouvement plus intense ont pris la place. Les cheerleaders ont fait profiter les spectateurs de leur art.
Puis le rythme a encore évolué avec des danses latines en duo et en groupe.
Pour faire descendre un peu la pression, car entre la chaleur et la musique le quartier était prêt d’imploser, un autre art du mouvement a été présenté: le kinomichi d’origine japonaise.
Puis la musique a refait surface avec des jeunes musiciens et chanteurs.
Le quartier a vibré sous les sons musicaux, les rires, la chaleur, la bonne humeur et la joie.
18h arrive très vite et la fête se termine, les fourmis accélèrent le mouvement, car les bus vont pointer le bout de leur nez dans 2 heures. La place du terminus du bus doit donc être vide. Les jeunes, encadrés par le BUPP, arrivent pour les aider, ouf!
Elles ont un seul regret, les personnes ayant passé un moment de leur journée à la fête ont laissé les tables remplies de détritus malgré les multiples affiches leur demandant de débarrasser. Et pourtant les retricycles étaient visibles. Elles regrettent que personne n’ait proposé de rester pour les aider à ranger. Heureusement qu’elles ont pu compter sur leurs fidèles bénévoles qu’ils soient enfants, adolescents et adultes tout au long de la journée. Merci à eux, car certaine sont restés plus longtemps que prévu et les fourmis ont pu respirer un peu.
Malgré cette petite déception, (à laquelle il est facile d’y remédier avec la responsabilisation de tout à chacun), les fourmis orange prennent toujours grand plaisir à animer le quartier.
Vivement l’année prochaine!